Archive for the ‘musique’ Category

le piano de Dickie

Cette histoire du piano, racontée tant de fois mais jamais par écrit ? pas blogui-blogué cette aventure pianistique, cet achat « improbable » mais réalisé en 1980 ? 1981 ? Tout a commencé à la St Richard de cette année-là, un samedi après-midi … et d’ailleurs si je veux retrouver l’année, il suffit de calculer, quel jour …
Voyons, dimanche 10 mai 1981, historique, et donc dimanche 3 mai.
Et en 1980, ça décale d’un jour … en plus ou en moins ? 365 jours ça doit faire n semaines (52) plus un jour. Ce qui revient à dire que, si le 3 avril était un dimanche en 1981, il tombait un samedi en 1980. Juste ? Ah mais non, j’ai mélangé avril et mai ! Je recommence, en m’aidant d’un calendrier.
Le 3 mai 1981 était un dimanche. Et le 3 avril ? un vendredi, vendredi 3 avril 1981.
En 1980, ça ne colle plus du tout mon histoire, le 3 avril 1980 était donc, il me semble, remontons d’un jour, un jeudi.
Que mon calcul ou mon approximation soit juste ou pas, il n’y a pas eu de samedi 3 avril 1980 ! On va se passer de la date exacte, il reste le samedi, et cette date du 3 qui est à la fois celle de la fête et de l’anniversaire de Richard familièrement appelé Dickie. Voilà.
Un jour proche du 3 avril (1981 peut-être, sinon 1980), l’ami Dickie me propose de l’accompagner dans une de ses expéditions favorites, aller essayer des pianos. Après tout c’est son anniversaire, pourquoi pas un piano !
Nous partons, braves mais sans un sou vaillant. Une boutique, deux, nous voilà chez Hamm dans le 17e, grand magasin de pianos. Un petit piano droit, un Petrof et je me rappelle alors en avoir entendu dire du bien, rapport qualité-prix etc. Et on s’installe et on s’attarde sur ce Petrof, tant et si bien qu’un vendeur vient s’intéresser à nos qui nous intéressons … Et il va réussir à nous le faire acheter. Non, non, nous n’avons pas de carnet de chèques, nous ne faisons que passer … Le gars est tenace et le tandem Dickie Gilda va céder. Dickie annonce, mais dans six mois j’aurai de l’argent et je me paye un Bozendorfer, je te revends le Petrof. Quelques jours après les pianos Hamm nous relancent au téléphone et le piano débarque, le temps de prendre un crédit de douze mille F.
Six mois plus tard, rien mais un peu plus d’un an plus tard, Dickie et toute sa famille vont devoir quitter leur appart, le loyer s’étant mis à grimper de manière vertigineuse. C’est donc moi qui ai pris un crédit cette fois pour racheter le Petrof.
L’histoire, il faut l’entendre raconter par Dickie, les mimiques, la conversation « historique » à trois …
Je n’ai pas son talent, je raconte juste aujourd’hui, 34 ou 35 ans plus tard, cet achat un peu accidentel. Mais … mais ? mais oui, il y a peut-être une suite, un autre piano (un piano pour Dickie ?)
A suivre

https://fr.wikipedia.org/wiki/Petrof
http://www.pianocenter.fr/marque-r-24-petrof.html

blanc et or

Blanc et or, ce sont les couleurs de l’église St Médard, à Brunoy, l’une des rares églises baroques de France. Un lien pour la description :

Lorsqu’elle a ouvert après restauration, on était tout surpris voire légèrement réservé devant cette profusion d’ors, dorure à la feuille, on avait visité le chantier, les éboulis vieille teinte grise et les fragments de ce qui serait la « nouvelle » église, fermée depuis dix ans. De cette quasi-ruine est ressorti un joyau. L’acharnement des architectes des Monuments historiques et des Amis des orgues, de la Ville de Brunoy, ont réussi à obtenir les crédits, la présence de restaurateurs compétents dans un domaine où ils se font rares. Et puis ce fameux orgue Cattiaux, construit tout exprès et le Festival d’orgue, tous les ans en novembre, depuis 2008. Tout cela a été raconté mais je le répète pour dire quel moment nous avons passé tout à l’heure, par un bel après-midi presque estival, sans pluie, un beau rayon de soleil sur les vitraux, le bien-être et la paix de cette église, la beauté de cette musique illustrant des textes – ou l’inverse, disons qu’ils s’accompagnaient mutuellement et pour le plus grand bonheur.

Le thème de la journée, c’était les mythes, création du monde, premier homme … L’intitulé exact : « A l’origine, les mythes ». Des textes de Dominique Proust (né en 1950), de Verlaine, de Knud Rasmussen (1879-1933), et d’Ernest Renan, lus par un jeune comédien, Thibault Jarry. Une très belle lecture, chaude, vivante, attachante.

Parmi les « poèmes saturniens », Les sanglots longs, mais lu et non chanté. La lecture « seule », sans la célèbre musique de Charles Trenet, gagne en beauté et en force. Elle est comme renouvelée.

Musique de Mendelssohn, de Nicola Lebègue, Bach, Valéry Aubertin (né en 1970) et de Buxtehude.

L’organiste est tout jeune, Simon Prunet-Foch, 26 ans et quel talent ! Quelques liens : http://orguesrennes.weebly.com/estivales-2013.html

http://www.ouest-france.fr/lorganiste-simon-prunet-foch-en-concert-la-basilique-731412

http://www.youtube.com/watch?v=i5e_mukGipQ etc …

Une vraie chance de pouvoir écouter ces concerts. Un moment de calme et de paix.

le choral du veilleur

C’est un véritable cadeau que je me suis offert ! la partition piano du Choral du veilleur, éd. Durand, et je me souviens de la boutique Place de la Madeleine, l’émotion qui me saisissait quand j’y entrais, il y a longtemps. De quand date la disparition de Durand ? des années 80 sans doute, cette fièvre spéculative qui est tombée sur Paris, le transformant au gré de travaux destinés à en faire une capitale du tourisme.

Mais le choral du veilleur, c’est bien plus loin, les dernières années à Tunis, l’immédiat après-guerre, le voisinage d’Angel  Lumbroso, sa pharmacie voisine de Garza, la pâtisserie Garza …. Angel était pharmacien de profession mais aussi un véritable artiste, ses photos, les superbes noir et blanc les grands tirages, son arrière-boutique arrangée en pièce à vivre « à la tunisienne », tapis, coussins, mobilier tout artisanal, des trésors du sud tunisien … On n’avait pas l’habitude d’un tel décor, nous connaissions plutôt les Lévitan ou autres grands magasins, les vernis, les ornements … Charme du mat, pour les photos, les gargoulettes, et charme inconnu pour nous de la musique qu’il écoutait, Beethoven les symphonies, les concertos, Bach et justement un disque d’Edwin Fischer, le Choral du Veilleur, je ne sais plus très bien si c’était au piano ou à l’orgue mais c’était devenu notre signe de ralliement, on le chantait, émus.

La complicité qui s’était établie avec ma mère, avec Maxou, le grand cousin qui nous avait fait connaître son ami Angel … la ferveur de ces années d’après-guerre où on renaissait.

C’est un époque où on allait beaucoup au concert et, même pendant la guerre, la vie musicale était intense à Tunis. Les Jeunesses musicales, les JMF, venaient, Norbert Dufourcq, Bernard Gavoty, attiraient beaucoup de monde au Théâtre Municipal. Samson François … l’enthousiasme ! il avait joué des sonates de Beethoven, l’Aurore … Schumann. Je me souviens de ma mère, qui ne ratait pas un concert, une conférence, plus jeune que tous. Et si modeste.

Encore une date qui s’est fixée, un moment que je revois, le jour J, le 6 juin 44, j’avais ma leçon de piano, l’après-midi, il faisait beau sur Tunis.

Et voilà, en feuilletant en ligne le catalogue de di Arezzo, je trouve une partition piano du Choral du veilleur, et je l’ai commandée, et tout à l’heure j’ai tenté un premier déchiffrage,  quatre pages, la première, ça ira … Ils sont là, Maxou, tante Ika, mon Cipetto, on va partager ce Bach. Dio ci benedica.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Edwin_Fischer

http://www.bach-cantatas.com/Bio/Fischer-Edwin.htm

J’ai envie d’en parler, une autre fois.

 

 

 

 

 

inventif, Inventions

Inventions à deux, à trois voix, Bach bien sûr, Jean-Sébastien. Ce matin dans Sacrées musiques, de Benjamin François, France Musique.

Parler de Bach ? plutôt l’écouter et le déchiffrer au moins un peu. Cette année, mes capacités pianistiques se réduisant, pas de panique, déchiffrage, et là c’est l’océan c’est l’infini … mais quelle imagination, quelle belle inventivité.

Pour déchiffrer j’ouvre mon cahier des Inventions, et je commence, mains séparées, le motif,  un faible pour les mineurs, mais là n’est pas la question. Et le voilà qui se déroule, qui revient, un ton ou un demi plus bas, repart, à la main gauche, en canon, hé ! écoute je parle aussi en plus grave, dialogue, dit-on trilogue ? il se partage , commence main gauche, un peu de droite, ou l’inverse.

Je l’écoute en ligne, abonnement Spotify, Clavecin bien tempéré, Well-tempered Clavier, Wohltemperierte Klavier, ravie quand je retrouve un de « mes » préludes ou fugues, inventions … et il s’installe un va-et vient entre écoute et cahier, toujours surprenant.

L’invention, la surprise, même en réentendant, en réécoutant ou en relisant, c’est fabuleux, richissime.

Et c’est aussi ce plaisir qu’on éprouve à certaines lectures, citerai-je mes poètes préférés ?

Inventivité sans limites, jamais assez, « cent fois sur le métier » mais c’est un autre ouvrage chaque fois, et des fois des « vieux trucs » revisités. La joie …

 

https://www.facebook.com/pages/Abed-Manseur/482409175194884?fref=ts

 

http://de.wikipedia.org/wiki/Das_Wohltemperierte_Klavier

Bob Van Asperen – Das Wohltemperierte Klavier, BWV 846-869, Book One, No. 1 in C Major, BWV 846: Fugue

Julia Cload – No. 13 In F Sharp Major: Prelude

Simone Dinnerstein – Sinfonia No. 11 in G Minor, BWV 797

Gustav Leonhardt – Sinfonia No. 9 in F minor, BWV 795

 

 

 

 

 

 

un film de Bruno Dumont, Hadewijch

hadewijch_001

  • Vu en DVD, un beau film, noble, pas tranquille du tout

http://www.imdb.com/title/tt1257562/

  • L’idée de voir de film est venue d’abord d’une interrogation, c’est qui c’est quoi Hadewijch ? Jamais entendu ce nom et déjà comment le prononcer … Dans le film on apprend vers la fin que c’est le lieu « le lieu où je suis née » dit-elle.
  • Autrement, Hadewijch est le nom d’une mystique flamande, une autre Hildegarde de Bingen, un siècle plus tard. Et c’est le titre d’une œuvre créée vendredi dernier, le 20 septembre, aux Bernardins. J’avoue que je ne connaissais pas non plus l’auteur, Edith Canat de Chizy. Découvertes … et ce concert, les voix de l’ensemble de Rachid Safir, Solistes XXI. Magie du lieu, magie des voix, de la direction, communion …

hadewijch_006a     Faute de pouvoir insérer de la musique autre que des vidéos,et comme je ne saurais pas en parler non plus sinon en disant c’était beau – voilà les cd achetés à la sortie, encore une découverte, Klaus Huber, né en 1924, un visage une allure sympathiques :  ses Répons à la manière de Gesualdo, composés à la demande de Rachid. L’enregistrement est déjà ancien, Les Jeunes Solistes. Passé en boucle ce cd Carlo Gesualdo. Le deuxième cd, toujours de Klaus Huber et par Les Jeunes Solistes, est un peu moins accessible et demanderait aussi plusieurs écoutes rapprochées, Miserere hominibus.

Soirée d’exception, évènement, comme l’ont été les deux concerts les deux représentations des Litanies de Ronchamp, l’année dernière. Bonheur d’avoir retrouvé Rachid,et les flots de souvenirs …

http://www.youtube.com/watch?v=o5i3VnkxJmE

de qui est la musique

eclaireurs au ciel_02Un air qui me trotte dans la tête, sortie d’un chansonnier, un de ces petits recueils de paroles et musique qui fleurirent pendant la guerre, sous Vichy. Les paroles me reviennent aussi, par bribes et je suis incapable de fredonner l’air sans que les paroles l’accompagnent.

Éclaireur au ciel se lève

Le soleil d’un jour nouveau.

Laisse au loin s’enfuir ton rêve

En chantant prends ton fardeau.

Chante et ris pour tous tes frères

Accablés de leur malheur

Ta chanson joyeuse et fière

Leur dira le vrai bonheur …

Et … et voilà l’efficacité Google ! j’ai copié le premier couplet, l’ai collé là-haut (en fait ce n’est même pas Google mais « Ask » (Microsoft ??) et la réponse est là : vieil air russe ! tu m’en diras tant ! pas étonnant que je l’aie retenue cette chanson, sans même savoir d’où elle venait !
Un deuxième lien m’envoie à un site de partitions gratuites, suffît de s’inscrire, allons-y et j’y retrouve même la musique mais les paroles ne sont plus tout à fait les mêmes : version catho scout. Je préfère celle des protestants et si je pouvais avoir des paroles russes ce serait encore mieux. Je vais donc repartir à la pêche, côté russe, youpi !

l’amour du russe (2)

Le titre a déjà figuré sur le blog.  Un petit recensement. Il en manque … les rajouterai.

Le thème du vin

Un thème que je n’avais pas repéré au début ou plutôt oui mais il avait disparu, il revient discret mais présent, mêlé, inopiné, blue note.
Ces touches inattendues sont un des charmes de la lecture.
Tout bouge tout change le temps, l’adresse soit un tu ou un vous soit la première personne. Les formes, verbales, nominales, les unes les autres, chamboulées bousculées rattrapées …
Autour, à l’extérieur, c’est un jour la ville une autre fois le toit d’une maison, ce sera une image une évocation. Un désordre apparent, trois petites notes de musique … qui font qu’on ne s’ennuie jamais, qu’on relit, on revient et à chaque passage, on sait que de nouveau on viendra butiner s’enivrer.
Aucune prétention didactique. Merci …

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Le tout d’un rien.
par Nadire Seurman, mardi 23 avril 2013, 00:34

Je te montrerai tout
Mes chaussettes qui traînent dans le couloir
Les toiles accrochés aux parois de mon coeur
Ma poubelle
Mes feuilles d’automne et des autres saisons
Suspendues à mon porte-manteau
Mes meubles inutiles
Les ustensiles
Qui me servent de compagnons
Mes tes entassés dans un coin
Le fond des bouteilles
Les vins qui me manquent
Les Gavroches que j’ai
Les chandeliers volés
Le Hugo que je n’ai
Et puis toi
Avec tes pourquoi
Ramassant mes comment
Sur un carnet
Que je t’ai dédié à blanc

Et si les choux
Etaient des bouts de terre
Que le ciel y faisait ses éclaires
Que Dirais-tu?
           N.S

La basse continue

Bach_prelude1_bEt je viens de comprendre un truc ! LA BASSE CONTINUE Prélude num 1 en ut majeur du Clavecin bien tempéré … Il y a huit mesures avec un sol grave, tenu toute la mesure (en bas à la main gauche) la BASSE CONTINUE ! C’était écrit, devant mes yeux et je ne le voyais pas !!! ! J’en entendais parler mais … et voilà que …

… là, souligné en gras ! Comme dit Berberova « c’est moi qui souligne », en gras !

evviva Bach !

Je comprends ce qu’ils entendent quand ils disent qu’il faut lire les partitions … je pense que je vais le jouer autrement, de Prélude ! joie de découvrir par soi-même !

il y a des jours …

    Il y a des jours, des jours d’amour, où tout ce qu’on rencontre se met à être joyeux, impatient, coloré … aujourd’hui par exemple et hier … (écrit le 22 mars, un vendredi, je sais dix jours plus tard à quoi je faisais allusion, une rencontre sur FB, si riche, si plaisante … rencontre aussi locale, tchatche et peut-être mais c’est déjà loin, dix jours, une petite promenade et une pêche à la musique particulièrement fructueuse, il y a des jours où Spotify s’y met !)

Spotify pas peur, un coup de pub pour les radios … comment ça marche ?   je remets à une autre fois la richesse des radios Spotifyesques ou Spotifyales, s-pontificales, pour écouter Tire ta langue !

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dimanche 31 mars, .

  • Cette émission Tire ta langue … que j’aime tant. Aujourd’hui l’invité d’Antoine Perraud est Souleymane Diamanka, slameur rappeur, bordelais né à Dakar ou pas loin de, quel bonheur, quelle intelligence quelle compréhension  de la vie, de la réalité …  la vie les échanges de la rue du café des copains, la chaleur … Souleymane raconte Barret, le pont entre le savoir diplômé, reconnu, et le savoir contact … chaleureux, réciproque.

http://www.franceculture.fr/emission-tire-ta-langue-le-slameur-et-le-linguiste-2013-03-31.- Slam slam slam, merci à Bruno Letort qui a trouvé le nom que je cherchais ! MC Solar ! « mais c’est bien sûr » merci !!

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