- Avant-hier une rediff sur France Culture, ce Pérégrin émerveillé … c’est le titre d’un livre de Jean-Louis Gouraud, que je n’ai pas encore lu mais dont, par trois fois j’ai entendu l’histoire, celle d’un voyage Paris -Moscou, à cheval ! Il y a quelques années c’était Berlin Moscou à pied. Les deux me font rêver, moi qui n’y suis allée que par avion, une fois en train, en 1967.
- Le récit oral, les interviews données à FranceMusique et à France Culture (celles que j’écoute mais il y en a certainement eu d’autres) et le livre chez Actes Sud, les voilà, et il y a aussi une vidéo …
- http://www.actes-sud.fr/catalogue/botanique/le-peregrin-emerveille
- https://vimeo.com/40096376
- http://sites.radiofrance.fr/francemusique/em/moi-majeur/emission.php?e_id=100000066&d_id=435000678
- http://www.franceculture.fr/emission-tout-un-monde-lenteur-des-beaux-jours-voyager-lentement-au-ras-du-muguet-ou-du-bitume-2012– (une émission de Marie-Hélène Fraïssé)
Passionnant ce Jean-Louis Gouraud, non seulement il aime les chevaux, ses chevaux mais aussi les russes, les gens tout simplement, et il sait raconter. Il raconte oui, et hier j’ai entendu pour la première fois qu’il parlait de Leskov, et que le titre de son livre était une sorte de reprise d’une de ces longues nouvelles de Leskov donc, очарованный странник qui a été traduit par « le vagabond ensorcelé ». Il faut l’écouter expliquer pourquoi cette traduction déforme l’original (sur FR Culture donc).
- Mais Leskov, que j’ai fréquenté cet hiver en vue de notre rencontre musique russe chez Claude, ce grand Leskov que nous avait fait découvrir Mme Volochine, Galina Fedorovna … Leskov cette Pléiade qu’il partage avec Saltykov-Chédrine !
- Cet hiver j’ai lu : Gens d’église () où j’ai retrouvé ce passage extraordinaire où le diacre Achille exaspéré accroche ou plante sa gouvernante sur le toit de l’isba d’où elle ne peut pas redescendre, et la laisse là crier et tempêter d’une aube à l’autre, ce qui en russe signifie seulement de l’aube du soir à celle du matin et l’inverse, ot zari do zari (от зари до зари) , puis une partie de L’ange scellé () encore une drôle de traduction, ce titre … Leskov, si observateur, si généreux et sujet, comme ses personnages, à des colères … Et donc les Vieux Croyants, les diacres ignorants, les lettrés gens d’église ou autres, et les entrepreneurs, les industriels, tous les complexes des russes devant la supériorité technique des allemands, des anglais, le raffinement français, tout y passe, avec une ironie attendrie …
- Et voilà que ce Pérégrin ensorcelé me renvoie à mon Leskov, volume 3 sur les six de mon édition anté perstroïka (je parle des œuvres, en russe) ! Et qu’est-ce qu’il raconte encore, ce pérégrin du vingtième siècle, JL Gouraud … que les russes ont inventé créé une race de chevaux particulièrement aptes au trot, et c’est le Compte Orlov qui en a eu l’idée!