le bois des fantômes

  • de quel bois sont les fantômes faits … ces bons fantômes rassurants qui évoquent le calme des bibliothèques, ils ont ressurgi ce matin en écoutant (comme tous les jours) ma chère radio : les Archives, classement des documents, retrouver la place d’un document consulté et remplacé un moment par un fantôme, « traçabilité » des déplacements dudit document tous se lit sur le fantôme …
  • mes fantômes à moi ce sont ceux de Roscoff, la Station biologique fondée en 1872 (à vérifier !) par Lacaze-Duthiers, bibliothèque en accès libre pour les chercheurs, les stagiaires, et que je découvre en 1950, tout en bois, les rayonnages jusqu’au plafond, échelles,  et entre rayonnages et fenêtres des « animaux remarquables », dont un requin mais d’où venait-il … pas la moindre idée mais je me rappelle que ce n’était pas « un mangeur d’hommes ».
  •  en 1950 il n’y avait pas encore de bibliothécaire, Elle (Andrée !) est arrivée autour de 1954 avec l’extension de la Station, le nouveau labo …
  • Et ces fantômes : ils étaient en bois, du format de ma planchette à hacher, pardon d’être si ménagère, je vais prendre les dimensions, voyons … 16×24. Collée dessus une feuille de papier où étaient inscrits le nom de l’emprunteur, la date de sortie, celle du retour. Simple et « universel » du moins c’est ce que je pensais ou ne pensais même pas, c’était les fantômes. Et à Paris,  au labo de zoologie escalier E de la Sorbonne, adjacent à l’amphi Milne-Edwards (souvenirs !), les fantômes étaient les mêmes. Oui mais, même Direction, même « civilisation » j’ai envie de dire et voilà que se pointe une question : de quel bois étaient d’autres fantômes « de quel bois je me chauffe » ? Et je me dis aujourd’hui que ces fantômes en bois avaient dû être taillés dans un atelier tout exprès pour les besoins de la bibli, le format des imprimés et des ouvrages reliés, plus grands qu’un in-8°, illustration oblige
  • J’ai connu d’autres fantômes par la suite, jamais ils n’ont eu le charme la noblesse de ces fantômes maritimo-zoologiques, il y en a eu qui étaient de simples fiches cartonnées, jaunies cornées à l’usage, tenus par des bibliothécaires pleins de dévouement, de respect pour des livres d’avant …
  • Voilà, j’aimerais bien connaître d’autres histoires de fantômes à livres … « Fantômes à vendre » ah le beau film « magique » de René Clair et l’histoire contée par Oscar Wilde,  mais je m’égare et ne vous mènerai pas en bateau.

En continuant à feuilleter en ligne je tombe sur la Bibliothèque laurentienne, Florence, et cette image d’un vitrail de la salle de lecture :  http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Biblioteca_medicea_laurenziana_vetrata_04_cosimo_I_duabus_1558.JPG

Laisser un commentaire